Depuis la publication au Journal officiel, dimanche, de l’arrêté de fermeture des commerces non essentiels jusqu’au 15 avril, les coiffeurs ont baissé leur rideau. Reste encore de nombreuses questions, notamment pour les professionnels qui travaillent à domicile.
Selon la co-présidente de l’Unec (Union des entreprises de coiffure) du Maine-et-Loire, Isabelle Brousseau, «toutes les activités de coiffure, et sous toutes les formes, sont interdites : indépendants, franchisés, en galerie, en ruralité, centre-ville et à domicile», assure-t-elle auprès de nos confrères de Ouest-France.
Les conditions d’exercice étaient devenues très difficiles, reconnaît Karine Tasse, gérante d’un salon à Reims, interrogée par France 3 Grand-Est. «On avait imaginé intervenir à domicile, en étant équipé de masques, de gants et de gel hydroalcoolique», mais, après les mesures prises par le gouvernement, cette alternative s’est avérée plus compliquée que prévue : «Il est impossible de respecter une distance de sécurité d’un mètre avec nos clients», concède la coiffeuse.
« L’activité coiffure à domicile doit être stoppée »
C’est aussi l’avis d’Eddy Cornu, coiffeur visagiste à domicile, également cité par France 3. «Je refuse catégoriquement de travailler. D’un point de vue sanitaire, il faut respecter les règles qui sont imposées», affirme ce professionnel, qui a posé ses ciseaux depuis samedi. «Même s’il n’y a pas de diffusion directe, puisque nous travaillons sur le côté ou derrière, nous sommes proches de nos clients, il y a donc des risques», explique-t-il.
A la suite de la parution de l’arrêté, le 15 mars, l’Unec a publié cet avertissement sur son site : «Les gestes barrières sont mis encore plus en avant dans la mesure où il est rappelé qu’ils doivent être respectés ‘en tout lieu et en toute circonstance’. Ainsi, nous estimons que l’activité coiffure à domicile doit également être stoppée».