Alors que la perruque n’est pas son terrain de prédilection, Franck Provost se fixe un nouveau défi en relançant l’institut Hairskin, qu’il a racheté l’an dernier à son fondateur, Bernard Darniche. Avec, à ses côtés, la perruquière Kamila Kerbastard.
Quand Bernard Darniche fonde en 1976 l’Institut Hairskin, le coureur automobile, deux fois champion d’Europe de rallye, fait écho à une expérience personnelle. Il perd ses cheveux à 23 ans et doit faire face à des changements physiques qui lui déplaisent. Ils lui valent même un surnom : «La luge»… A l’époque, les crânes glabres n’étaient pas encore au goût du jour. !
Après avoir essayé des solutions toutes prêtes – mais comment faire tenir une perruque synthétique sous un casque ? -, il décide de créer un institut capable de proposer des solutions capillaires pour redonner confiance en elles aux personnes touchées par l’alopécie.
Pour Franck Provost, c’est une nouvelle expérience. «Je me suis toujours engagé, mais aujourd’hui je veux aller plus loin pour accompagner celles qui sont fragilisées, notamment par le cancer, et les aider à garder confiance en elles malgré la perte de cheveux», explique le célèbre coiffeur dans un communiqué.
Le principe de l’Institut Hairskin est d’offrir une solution personnalisée, permettant à la cliente de se réapproprier son image, fortement mise à mal par la maladie. Son rachat par le fondateur du réseau Provaillance est une première étape parisienne. Elle sera suivie d’«un déploiement à plus grande échelle», annonce le groupe de coiffure.
Directrice associée de l’Institut, la perruquière Kamila Kerbastard apporte son expertise aux personnes touchée par l’alopécie, en proposant un style capillaire en phase avec leurs besoins. Dès le premier rendez-vous, un diagnostic gratuit permet de préciser les attentes de la cliente. Elle choisit ensuite une perruque en cheveux naturels ou synthétiques, ainsi que la longueur et la teinte.
Carré court ou plongeant, frange, boucles ou dégradé, blond, roux ou gris, tout est possible. L’idée étant de se rapprocher le plus possible de la chevelure initiale pour que la femme puisse retrouver ses marques et reprendre confiance.
Restaurer son image « d’avant »
De façon générale, les femmes préfèrent rester sur leur densité de cheveux, leur longueur et leur couleur «d’avant». C’est pourquoi la perruquière travaille sur des photos apportées par la cliente, pour lui proposer trois modèles se rapprochant le plus possible de son style. Une fois le choix effectué, l’équipe Hairskin stylise le modèle et l’adapte. D’ailleurs, on ne parle plus ici de perruques, mais de «chevelures».
La modification du tarif de remboursement des perruques, intervenu le 2 avril 2019, a stimulé le marché. L’institut propose ainsi deux formules. D’abord, un premier modèle appelé «confort», destiné à être porté occasionnellement ou sur cuir chevelu non sensible. De classe 1, il est entièrement remboursé par l’assurance Maladie, pour un prix public maximum de 350 euros.
Seconde option : un modèle «extrêmement doux», implanté cheveu par cheveu sur un tulle, un procédé plus agréable pour les cuirs chevelus fragiles, et donc recommandé aux personnes sous chimiothérapie. Il est pris en charge à concurrence de 250 euros, pour un prix public limité à 700 euros, le reste pouvant être pris en charge par la mutuelle du patient.
Au-delà de la perruque elle-même, l’Institut prépose aussi un accompagnement complet, avec compléments alimentaires et soins sur-mesure.
Institut Hairskin Paris, 40, cours Albert 1er, 75008 Paris.