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Tendances Wellness : un petit air de déjà-vu pour 2023

Le bien-être se fait collectif

Toujours très attendu, le rapport du think tank Global Wellness Institute (GWI) sur les tendances bien-être mise sur les relations humaines, le tourisme de bien-être, la beauté biotechnologie et les sources chaudes.

Comme chaque année, le rapport de tendances suit l’évolution du marché du bien-être mondial. On n’y trouvera pas cette année d’innovations révolutionnaires, mais plutôt un vrai retour aux sources, marqué par la volonté de tirer les leçons de la pandémie.

#1. Le bien-être se veut collectif

Fini les «temples du bien-être» où règnent l’isolement, l’intimité et parfois, avouons-le, l’ennui ! L’heure est venue de créer des lieux et des expériences nouvelles qui rassemblent les gens, assure le GWI dans son rapport, car les jeunes générations recherchent des lieux de rendez-vous plus sains, délaissant alcools et bars.

Les «mocktails» – cocktails sans alcool – intègrent des substances censées développer l’empathie. L’objectif étant de lutter contre le sentiment de solitude, de nouvelles applications voient le jour pour créer des dîners entre inconnus ou les voisins d’un même immeuble. On passe ainsi de la solitude à l’autonomie sociale, de l’achat de biens à l’appartenance à un groupe, de l’URL à l’IRL (In real life), de l’ego à l’empathie.

#2. Le tourisme de bien-être

On recherche des expériences de bien-être plus authentiques C’est un peu un serpent de mer, annoncé par le GWI depuis des années. Cette envie de voyage de bien-être a influencé le marché du spa depuis plus de vingt ans. Et tout s’est banalisé. Le yoga, né en Inde, a aujourd’hui droit de cité partout dans le monde. Les retraites d’ayahuasca (une préparation hallucinogène indienne) ont quitté leur patrie amazonienne et vous pouvez obtenir un massage hawaïen lomilomi au fin fond du Cantal.

Autant dire que les «expériences du monde» se sont banalisées.  Au-delà de l’appropriation culturelle, les experts du GWI estiment aujourd’hui qu’il existe une appétence nouvelle pour des expériences plus profondes, qu’il s’agisse de l’exploration des forêts boréales au bush australien, afin d’approcher des traditions de santé traditionnelles.

Au Japon, les ryokans traditionnels, ces auberges thermales nippones, connaissent une renaissance inattendue. Médecine traditionnelle arabe et islamique au Moyen-Orient, druidisme en Grande-Bretagne, chamanisme en Scandinavie… Les médecines traditionnelles attirent le public.

#3. La qualité de vie au travail

Les employeurs se préoccupent de la qualité de vie au travail Les entreprises emploient le mot «bien-être» depuis les années 1980. Mais quarante ans plus tard, les choses n’ont pas beaucoup changé. D’après le GWI, 38% des employés détesteraient tellement leur travail qu’ils ne le souhaiteraient pas à leur pire ennemi. De toute évidence, les initiatives de «bien-être au travail» n’ont pas été très efficaces.

Reconnaissance des besoins de santé des femmes, congés prolongés, droit à la déconnexion après les heures de présence, réunions des employés dans des activités en dehors de l’entreprise… Des nouvelles mesures pour améliorer le bien-être (et la productivité) des employés sont nécessaires. Mais seront-elles efficaces contre le «quiet quitting» (la démission silencieuse), qui consiste à en faire le moins possible, au lieu de quitter l’entreprise? Pas sûr.

#4. De la clean beauty à la technologie

Clean beauty et technologie C’est peut-être le domaine où le poids de la pandémie s’est le plus fait sentir. Elle a provoqué une demande des consommateurs vers des produits plus naturels, mais aussi un désir de s’en remettre à la science en toute circonstance. Le rapport met en valeur la méfiance des consommateurs face au greenwashing des marques de cosmétiques.

Les applications analysant la formulation des produits se multiplient, et les consommatrices ne se contentent plus d’affirmations pseudo-scientifiques. Elles exigent des technologies axées sur les résultats et des principes actifs biotechnologiques plus efficaces que les extraits naturels. Une nouvelle direction pour les marques.

#5. L’architecture au secours des villes

L'architecture sauvera-t-elle les villes? Là encore, la pandémie a laissé son empreinte. Si les villes se sont réinventées au cours des siècles – elles ont été successivement des lieux de commerce, des centres politiques et artistiques avant de devenir des jungles de béton -, elles sont en train de se reconstruire autour des besoins de leurs habitants. Le bien-être n’est plus perçu comme un luxe mais comme une nécessité.

Le phénomène se développe un peu partout dans le monde. Dans le quartier de Manhattan, à New-York, le Highline, développé il y a vingt ans sur une voie ferrée abandonnée, est un parfait exemple. Les gens y font de l’exercice, socialisent et profitent de la nature au coeur de la ville. Il a inspiré plus de soixante projets similaire à travers les Etats-Unis.

A Singapour, le gouvernement s’efforce aussi de devenir un havre de bien-être urbain, en créant toute une série de programmes et d’initiatives qui mettent en valeurs les ressources naturelles uniques de la ville.

#6. Minceur : la graisse brune, clé de la longévité

Transformer la graisse blanche en graisse brune Vivre plus longtemps et «plus jeune» est l’un des grands thèmes de la médecine actuelle. Et le rêve de vivre «comme à 40 ans, même quand on a 90», se rapproche de plus en plus. Auteur de l’étude support de ce secteur du rapport, le docteur Michael Roizen estime que le facteur crucial de la longévité réside dans la graisse.

Mais toutes les graisses ne sont pas égales. Et la transformation de la graisse blanche en graisse brune permettrait de soigner l’un des plus gros fléaux sanitaires actuels, l’obésité. En effet, la graisse brune possède une densité mitochondriale plus importante, qui lui fait brûler beaucoup de calories, alors que la graisse blanche n’a aucun impact sur le métabolisme et utilise peu d’énergie. Transformer la graisse blanche en graisse brune permet donc de perdre du poids.

Reste qu’il existe plusieurs façons d’opérer cette transformation : l’utilisation  de cellules pluripotentes, la thérapie par le froid et les médicaments. Certains chercheurs ont ainsi induit des cellules souches pluripotentes et les ont transformées en adipocytes bruns, par transduction d’un gêne. Plus connue, la cryothérapie augmente le taux métabolique, mais les résultats restent très individuels. Quant aux médicaments, de plus en plus de laboratoires travaillent sur des produits favorisant la thermogenèse.

#7. Des gouvernements de plus en plus concernés

DES GOUVERNEMENTS DE PLUS EN PLUS ENGAGÉS DANS LA PRÉVENTION Selon le GWI, les Etats ont pris conscience que la prévention permettait d’économiser de l’argent public. C’est la raison pour laquelle de plus en plus de pays passent à l’action : le Portugal a promulgué de nouvelles lois sur le droit à la déconnexion, le Japon a lancé un projet national pour améliorer la santé de sa population vieillissante, plus de 85 pays ont légiféré contre les boissons sucrées, tandis que la mairie de New York vient d’investir 44 millions de dollars pour former 200 000 médecins et infirmières à la prévention.

#8. L’eau, or bleu du bien-être

L'eau, or bleu du bien-être Des sources chaudes à la natation dans les eaux sauvages, l’eau sera la star de 2023. Ce que nous considérons comme banal en Europe va devenir la prochaine grande «innovation» en matière de bien-être dans des pays tels que l’Australie et les Etats-Unis : 50 projets seraient  en cours dans la seule Amérique du Nord.

Cet attrait pour l’eau se manifeste aussi par un intérêt croissant pour la natation de fond, jadis réservés aux athlètes de haut niveau. Plusieurs pays proposent déjà des groupes de natation sauvage guidée, comme l’Hôtel J, en Suède, ou le Mohonk Mountain House, à New York. C’est devenu le nouveau sport à la mode, entre baignade sauvage et randonnée.

#9. L’hôtellerie, le nouveau rendez-vous sportif

L'hotellerie vise les sportifs de haut niveau Les marques hôtelières en avance sur leurs concurrentes ont compris que l’ère de la salle de fitness et des cabines de massage au sous-sol était révolue, tout comme la création d’un énième spa de luxe sans intérêt. Elles se sont tournées vers une nouvelle clientèle, celle des équipes sportives, amateurs et professionnelles, et ont créé des installations sportives de niveau professionnel.

Ces groupes hôteliers ont été bien inspirés. Les médias sociaux et les campagne de marketing diffusent de plus en plus d’informations sur les entraînements d’athlètes célèbres, attisant l’appétence du public. L’exemple vient d’en haut : le Zulal Wellness Resort by Chiva Som, au Qatar, constitue le premier complexe de bien-être en immersion totale du Moyen Orient. Il a ainsi accueilli l’équipe allemande de football lors de la dernière coupe du monde.

#10. Multisensorialité, encore et toujours !

Cocons d'isolation et réalité virtuelleOn pensait le débat clos. Mais les progrès des neurosciences et de la neuroesthétique confirment une fois de plus que, lorsqu’on stimule tous nos sens en même temps, l’expérience devient plus riche. Les marques de bien-être utilisent l’intégration multisensorielle pour amplifier l’expérience client. Le métaverse devrait permettre d’aller encore plus loin en rajoutant le parfum et le toucher à la vue et au son.

#11. Objectif biohacking

Le biohacking gagne du terrain C’est la vraie tendance de 2023 : le biohacking – de «bio», le mot grec pour vie, et «hacking», piratage en anglais – consiste à optimiser les capacités humaines, à travers des routines appelées biohacks. L’idée n’est pas nouvelle. Nos ancêtres étaient tous des biohackers avant l’heure : ils ont développé le jeûne, le chant, le yoga, la méditation, les arts martiaux et les médecines traditionnelles pour améliorer leur santé et leur bien-être. 

Mais les nouvelles technologies, avec l’intelligence artificielle, la nanobiotique, les probiotiques ou l’impression 3D de tissus, permettent aujourd’hui de manipuler des molécules de régénérer des parties du corps et de suivre les paramètres de santé.

L’intelligence artificielle peut non seulement percevoir et accomplir des choses que les humains sont incapables de faire, mais aussi d’y parvenir de manière plus cohérente et moins cher.

Alimenté par l’IA, le biofeedback contrôlera bientôt notre température, notre tension artérielle, jusqu’à notre transpiration en temps réel. Nanorobots et xénobots permettront de faire repousser des tissus, des membres ou des organes. Ces évolutions posent, bien sûr, des questions morales, juridiques et éthiques. Les biohackers mènent des expériences sur eux-mêmes et comparent leurs données sans contrôle éthique ou réglementation… C’est un nouveau far west, où chacun suit son chemin.

#12. Les nouveaux croyants

L'entreprise ouvre la porte à la religion. Si l’on peut admettre que la pandémie a provoqué un regain de spiritualité, on peut aussi s’étonner que celle-ci ait trouvé un terrain favorable en entreprise. Si les initiatives  de diversité et d’inclusion sur le lieu de travail se sont concentrées sur la race, le sexe, l’orientation sexuelle et les populations marginalisées, les croyances religieuses n’étaient pas vraiment prises en compte. Or, de plus en plus d’employeurs jouent maintenant sur la carte de la religion, relève le rapport. 

L’inclusivité centrée autour de la foi influence le recrutement, la résilience et les revenus. Intel a ainsi segmenté sept groupes, non seulement pour les grandes confessions mais aussi pour les athées, les agnostiques et les «petites» congrégations. Google, qui appliquait jusqu’à récemment une politique «sans religion», a lancé le réseau Inter Belief Network (IBN), pour que les employés puissent se regrouper selon qu’ils adhèrent au bouddhisme, au christianisme, à l’hindouisme, à l’islam ou au judaïsme.

Bref, souligne le GWI, les lieux de travail inclusifs, où toutes les confessions sont valorisées, enrichiraient ainsi la culture d’entreprise et constitueraient une nouvelle forme de bien-être en entreprise.

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