Elle en a gravi des marches depuis sa création ! En 2017, quand la start-up Planity débarque sur le marché de la réservation en ligne, le terrain est déjà âprement convoité par les jeunes pousses. Mais la transition des coiffeurs et des esthéticiennes vers le numérique est encore loin d’être terminée. Mieux : tout reste à faire !
«Notre premier objectif est de continuer à développer le marché français où seulement 13% des établissements de beauté disposent d’une solution de réservation en ligne», expliquait quatre ans plus tard son président, Antoine Puymirat, co-fondateur de la plateforme de réservation en ligne avec Jérémy Queroy. En l’espace de quelques années, la jeune société taillera des croupières à tous ses concurrents.
Aujourd’hui, elle affirme se situer au premier rang de la réservation beauté en France. Son secret ? Un business model qui la distingue des autres plateformes de réservation en ligne. D’abord, l’absence de commission, prélevée sur le chiffre d’affaires des salons ou des instituts, puis la volonté de ne pas faire de «deals» ou de «rabais importants» pour pousser les clients à réserver.
Et, visiblement, ça marche ! Revendiquant plus de 15 000 établissements en 2021, elle aurait doublé ce chiffre depuis deux ans avec son logiciel de prise de rendez-vous, qui comporte aussi la gestion des stocks, le «click and collect», des cartes-cadeaux et de fidélité et un module de paiement.…
Une liste d’attente intégrée au logiciel
Après la France, il ne lui reste plus qu’à conquérir l’Europe. Mais là, la concurrence est encore plus rude. Pour tenter de détrôner Planity, Treatwell a absorbé Uala (ex-Balinea) et Kiute (ex-Flexy) a intégré Booksy. Mais la start-up a de quoi tenir son cap.
Il y a deux ans, elle a réalisé une levée de fonds de 30 millions d’euros auprès de Gaia Capital Partners et de ses investisseurs historiques Crédit Mutuel Innovation, le fonds BPI Digital Venture, Alven Capital et Eiffel Investment Group. Ce tour de table intervenait tout juste un an après une augmentation de capital de 10 millions d’euros. Pas étonnant, dans ces conditions, que la presse la surnomme le «Doctolib de la beauté» !
D’ailleurs, comme la licorne, elle propose depuis la fin de l’été le même service : la liste d’attente. «C’est exactement comme quand vous prenez rendez-vous chez le médecin. Vous avez la possibilité d’être prévenu quand un créneau se libère avant», annonçait à Profession bien-être Jérémy Queroy, lors du salon MCB. Et comme les abonnés à Doctolib, les clients de Planity règlent le même tarif, quel que soit le nombre de rendez-vous.
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