L’achat de produits bio a continué de progresser en 2020, la consommation des ménages faisant plus que compenser le manque à gagner dans la restauration, lié aux fermetures des établissements, selon le baromètre de l’Agence bio.
«C’est une bonne année, c’est même une très bonne année, puisque, tant en consommation qu’en production, on progresse à tous les étages», a commenté Philippe Henry, président de l’agence chargée de développer l’agriculture bio dans l’Hexagone. Le marché du bio s’est élevé à près de 13,2 milliards d’euros en France en 2020, en progression de 10,4% sur un an, alors que les restaurants et les cantines ont fermé pendant de longs mois.
La performance est donc notable, compte tenu du recul de l’achat de produits bio par la restauration hors domicile (-21%). «Il y a eu plus que compensation par les achats des ménages», souligne Philippe Henry. Si la consommation alimentaire de ces derniers a globalement progressé de 3,4%, pour les produits bio elle a grimpé de 12,2%.
Stabilité du taux d’importation
Il est toutefois prématuré de parler d’accélération de la consommation des ménages, nuance-t-il, compte tenu du caractère «plus que particulier» de cette année de pandémie. La véritable bonne nouvelle, selon la directrice de l’Agence bio, Laure Verdeau, c’est la stabilité du taux d’importation de produits biologiques.
Ce taux est de 33,5% en 2020 (33,1% en 2019) et descend à 20,9% si on retire «les produits tropicaux dont la production métropolitaine est limitée ou impossible», d’après le rapport. Une stabilité rendue possible par la progression de l’offre qui continue de répondre à la demande, grâce à un nombre croissant de fermes bio (+13% en 2020).
Avec l’AFP.