Les Français se sont rués sur les savons et la coloration capillaire en 2020, mais ils ont aussi délaissé le maquillage et les parfums, deux catégories de produits déjà en recul avant la crise sanitaire, selon le magazine Challenges.
Moins de maquillage, moins de parfums : le poids de l’hygiène-beauté dans les dépenses de grande consommation touche un point bas à 8,6% en 2020, contre 10,2% en 2016, rapporte Challenges, qui cite les chiffres donnés par Kantar. «L’érosion est plus ancienne mais elle décroche brutalement l’an dernier», ajoute le magazine économique. Depuis 2016, la chute atteint ainsi 39% pour le maquillage, 17% sur les shampoings et les déodorants, 14% pour les parfums.
En revanche, d’autres produits, comme les savons (+34% en volume) ou la coloration (+18%), ont bénéficié de la situation sanitaire. Le bio poursuit sa progression, passant d’une pénétration de 28% en 2018 à 41% en 2020. «Le bio est un vrai relais de croissance mais cette croissance se ralentit», relève toutefois Kantar.
Do It Yoursef et cosmétiques solides
Autre tendance amorcée avant la crise : le «Do It Yourself» (DIY). Selon Kantar, 11% des Français déclaraient fabriquer eux-mêmes leurs produits d’hygiène-beauté en novembre 2020. Les cosmétiques solides ont aussi le vent en poupe, tout comme les présentations en vrac testée chez Body Shop, Klorane ou Yves Rocher.
Côté distribution, sans surprise, l’e-commerce reste le «grand gagnant» : même si sa part de marché dans l’hygiène-beauté ne s’élève qu’à 8,3%, le digital a gagné 2,5 millions d’acheteurs supplémentaire sur un an. Un phénomène qui a surtout profité à des enseignes spécialisées, comme Yves Rocher (+700 000 acheteurs), Amazon (+660 000 acheteurs) ou Aroma-Zone (+575 000 acheteurs).