Des millions d’hommes chinois ont aujourd’hui recours à la chirurgie esthétique, notamment pour redonner un coup de pouce à leur carrière professionnelle, rapporte l’AFP.
«Le canon de beauté est exigeant en Chine. Parmi les principaux critères généralement admis : la peau doit être claire (le teint foncé est associé aux campagnards), les yeux relativement grands et le nez suffisamment proéminent», souligne l’Agence France-Presse, dans un reportage qui montre un phénomène nouveau : les cliniques esthétiques attirent un nombre croissant d’hommes chinois éduqués.
Les plus accros à ce type d’interventions n’ont qu’une vingtaine d’années, un âge où ils sont «particulièrement friands de chirurgie du nez ou de l’œil». Les jeunes sont aussi plus ouverts que leurs aînés sur ces pratiques, selon l’application chinoise spécialisée SoYoung, qui compile des statistiques de plusieurs sources, dont celles du cabinet de conseil Deloitte. L’essor du secteur est aussi dû à la hausse du niveau de vie, qui a explosé ces deux dernières décennies en Chine.
« Un visage jugé trop fatigué »
Près d’un cinquième des Chinois (17%) exerçant une profession de cadre y ont déjà eu recours, contre 30% chez les femmes, selon une étude du cabinet iResearch basé à Shanghai. Et pour la majorité d’entre eux, ce type d’intervention a eu lieu avant l’âge de 30 ans. «Beaucoup sont des fonctionnaires qui veulent améliorer un visage jugé trop fatigué susceptible de freiner leur carrière», explique Rose Han, de la chaîne d’instituts de chirurgie esthétique Beaucare, cité par l’AFP.
Le marché chinois des interventions esthétiques, qui comprend les actes chirurgicaux ainsi que les thérapies non-chirurgicales comme le laser et les injections, représente désormais 197 milliards de yuans (26 milliards d’euros), selon iResearch, soit trois fois plus qu’en 2015.
