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Le marché de la médecine esthétique gonflé par les injectables

Le recours aux injections a explosé depuis la crise sanitaire et ce phénomène devrait accélérer la montée en puissance des soins non invasifs en France, qui progresse désormais deux fois plus vite que la chirurgie esthétique, selon une étude de Xerfi Percepta.

«Conséquence de l’appétence toujours plus forte des patients pour les soins non invasifs et du foisonnement de l’offre sur ce segment, nous anticipons un basculement progressif de la structure du marché qui reposera davantage sur les soins de médecine esthétique à moyen terme», anticipe l’étude de Xerfi Percepta, sur les transformations du marché de la médecine et de la chirurgie esthétique d’ici 2025.

Si le marché global, qui regroupe ces deux activités, a progressé de 5% par an en moyenne depuis 2019, pour s’établir à 3,63 milliards d’euros en 2022, le seul segment de la médecine esthétique a déjà progressé à un rythme deux fois plus élevé que celui de la chirurgie esthétique entre 2019 et 2022, souligne le cabinet d’études.

Aujourd’hui, les deux segments pèsent «pratiquement aussi lourd, l’engouement de la clientèle pour les soins non invasifs ayant dopé les actes médicaux au détriment des actes chirurgicaux», relève l’étude, qui prévoit une progression du marché à plus de 4 milliards d’euros d’ici 2025. 

Sans surprise, la locomotive de la médecine esthétique, ce sont les injections d’acide hyaluronique et de botox, un créneau  qui connaît une «croissance exceptionnelle» depuis 2020 : le nombre d’interventions a bondi de plus de 30% au niveau mondial en 2021, selon la Société internationale de chirurgie plastique et esthétique (ISAPS), citée par Xerfi Percepta. Mais cette très forte progression suscite aussi de nombreuses convoitises, favorisant l’éclosion d’un marché noir, comme s’en fait régulièrement l’écho Profession bien-être.

Les industriels, de leur côté, cherchent de nouveaux moyens de convertir et fidéliser leurs clients depuis le durcissement des règles de démarchage commercial des professionnels de santé, misant désormais sur la formation de nouvelles générations de praticiens, poursuit Xerfi.

Vers un meilleur encadrement de la médecine esthétique ?

L’explosion de la médecine esthétique pousse aussi les cliniques spécialisées dans une âpre compétition, dont le terrain de jeu est désormais l’Europe, le marché français étant trop petit. Cela n’empêche pas les deux leaders français, Lazeo et la Clinique des Champs-Elysées de multiplier les ouvertures d’établissements dans l’Hexagone. À eux deux, ils comptaient 130 centres en France début 2023.

Dermatologues, médecins généralistes, dentistes… L’augmentation du nombre de praticiens non spécialistes qui pratiquent la médecine esthétique devrait donc se poursuivre, ce qui suscite quelques grincements de dents du côté de l’Ordre des médecins.

Alors que les actes médicaux à visée esthétique explosent, l’institution plaide pour un meilleur encadrement des professionnels de santé, constatant, «de façon concomitante», une «forte augmentation» des dérives, «avec risque, parfois, de séquelles définitives esthétiques ou fonctionnelles».

« Les transformations du marché de la médecine et de la chirurgie esthétique d’ici 2025 », Xerfi Precepta, avril 2023. 

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