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La CNAIB et la CNEP font front commun contre le laser diode

Conflits autour de l'épilation laser diode

Une fois n’est pas coutume, les deux organisations professionnelles de l’esthétique ont décidé de publier ensemble un communiqué pour déplorer que de «nouveaux fournisseurs» fassent la promotion de l’épilation au laser diode auprès des esthéticiennes.

Pour que ces deux syndicats rivaux, souvent à couteaux tirés, se rapprochent, il fallait un motif qui dépasse les clivages corporatistes. Le voici : l’épilation dite «définitive», encore elle, revient semer la zizanie dans l’univers de l’esthétique. Mais cette fois, ce n’est plus la lumière pulsée, qui mobilisait les médecins contre les esthéticiennes, mais le laser à diodes. Et la question pourrait bien réveiller de vieilles querelles dans l’univers des instituts de beauté.

Car l’alerte ne vient pas d’un syndicat de médecins, mais des deux principales organisations d’esthéticiennes, la CNAIB et la CNEP, auxquelles se sont jointes deux autres structures patronales, l’Union des professionnels de la beauté (UPB) et la FIEPPEC, qui regroupe des écoles professionnelles du secteur.

Ce qu’elles dénoncent ? De «nouveaux fournisseurs», qui «communiquent lors des expositions dans les congrès professionnels et sur les réseaux sociaux une somme de fausses allégations» sur l’épilation au laser diode et «qui mettent gravement en danger le monde professionnel», avance le communiqué, sans citer de noms.

L’une de ces «fausses allégations» affirmerait que cette technologie serait «enfin accessible aux esthéticiennes», en s’appuyant sur une législation de 2019 sur la télémédecine, poursuit le communiqué. Or, selon ces organisations, une jurisprudence antérieure infirmerait «ce type de raisonnement».

Un nouveau casse-tête juridique

En fait, tout a commencé par l’insertion d’une publicité dans le magazine Les Nouvelles Esthétiques, en avril 2022. L’annonceur, Keros Technologies, y propose un dispositif original, qui s’appuie sur la téléconsultation, permettant à un médecin de valider à distance l’ensemble des réglages et de superviser les protocoles appliqués par une esthéticienne.

«L’ensemble des intervenants travaille sous contrat spécifique pour être dans la légalité la plus parfaite», assure Keros Technologies dans son publi-rédactionnel. Pour cela, l’équipementier a développé une application, baptisée Alpha Care, qui permet d’avoir un lien direct entre la cliente, l’esthéticienne et un médecin référent.

Une position que le Syndicat national des médecin esthétique (SNME) ne partage pas. Dans un courrier adressé aux Nouvelles Esthétiques, en mai dernier, que Profession bien-être a pu consulter, l’avocat des médecins, Me Karim More, soutient qu’«à ce jour, aucun texte réglementaire n’autorise expressément les esthéticiennes à pratiquer des soins laser» et que ce modèle est «contraire au Code de déontologie des médecins».

Au moment où l’Assurance maladie veut remettre de l’ordre dans la téleconsultation, le débat sort du cadre purement médical. Un sujet brûlant, donc, pour les organisations professionnelles de l’esthétique, qui ont en mémoire le long marathon judiciaire autour des appareils d’épilation à la lumière pulsée…

Pour information : Laure Jeandemange, rédactrice en chef des Nouvelles Esthétiques, organise le lundi 19 septembre, à 15h, un live Facebook sur le thème suivant : «Laser diode pour les instituts de beauté : oui ou non ? ».  

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