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Socio-esthétique : un sondage fait valoir l’utilité sociale des produits de beauté

Les cosmétiques permettent d’améliorer l’estime de soi et facilitent l’insertion sociale et professionnelle, selon une étude, qui met en avant le rôle des ateliers de socio-esthétique auprès des femmes précarisées.

Les socio-esthéticiennes le savent bien : les soins de beauté et de bien-être peuvent aussi être un moyen de renouer le lien social pour des femmes en situation de précarité, comme le montre cette étude menée par le cabinet d’études et société à mission PRS In Vivo (The BVA Family) pour la Fédération des entreprises de la beauté (FEBEA) et l’Agence du Don en Nature (ADN).

«Elles font des choix. Entre s’acheter à manger pour le soir et s’acheter un savon intime, elles vont privilégier la nourriture», explique un travailleur social, cité dans l’enquête. Un arbitrage qui s’est même accentué depuis quelques mois. Selon un sondage Ifop publié en mars, un tiers des Français se priveraient de produits d’hygiène en raison de l’inflation.

Des bénéfices interpersonnels

Face à ce contexte économique, les femmes se retrouvent particulièrement exposées. Elles représentent 55% des ménages pauvres, 70% des travailleurs pauvres et 64% des personnes ayant reporté ou renoncé à des soins au cours des douze derniers mois, si l’on en croit les chiffres avancés par cette étude.

Pour autant, si l’hygiène reste prioritaire en situation de précarité (dentifrice, protections périodiques, savon, shampoing…), la beauté n’est pas oubliée : 83% des personnes interrogées estiment que les produits de soin et de beauté ont un effet positif sur l’estime de soi.

Parmi ces produits, le parfum (78%) et les produits pour les cheveux (70%) arrivent en tête des préférences. Viennent ensuite les crèmes hydratantes visage et corps (62%) et le maquillage (51%).

L’accès à la beauté «confère davantage de bénéfices interpersonnels», comme la reconnaissance et la considération de ses pairs, une bonne image sur le marché du travail ou encore une insertion sociale facilitée, poursuit l’enquête. Les sondées font également valoir la notion de partage. 

Reconquérir l’estime de soi

Outre l’importance de la transmission des pratiques en matière d’hygiène et de soin à ses enfants, «les produits de beauté jouent un rôle important dans le processus de filiation», note l’enquête. Les produits que l’on aime offrir sont les parfums (53%), les lotions et les crèmes (43%), ou encore le maquillage (33%).

Pour répondre à ces besoins, des associations ont mis en place des ateliers socio-esthétiques, qui proposent aux personnes en situation de précarité de fabriquer des produits, d’obtenir des conseils ou de participer à des sessions de maquillage. Des moments de détente et de relaxation, pour 79% des répondantes, et de convivialité, pour 64% d’entre elles.

«Ces parenthèses donnent le sentiment d’être en dehors de la précarité et permettent d’enclencher un parcours de conquête de l’estime de soi et de reconstruction nécessaire pour renouer avec l’insertion sociale et professionnelle», relève l’enquête. Les dons du secteur de l’hygiène-beauté à ces associations représentent 40% des dons non-alimentaires en France, «ce qui en fait le premier secteur donateur», souligne la Febea dans un communiqué.

Étude a été réalisée entre juillet 2022 et avril 2023 auprès de 420 interviewés hébergés et non hébergés, population adulte de 18 ans et plus, tous bénéficiaires d’associations. Les interviews ont été réalisées par des bénévoles.

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