Les Français ont une attitude paradoxale face aux crèmes solaires, car, s’ils les jugent efficaces, à une écrasante majorité, ils se méfient aussi de leur composition, quitte, pour 40% d’entre eux, à ne pas les utiliser, selon un sondage.
À quelques semaines des vacances d’été, près de huit Français sur dix (89%) s’accordent sur l’efficacité des protections solaires, indique ce sondage OpinionWay mené pour la Fédération des entreprises de la beauté (Febea). Problème : si 79% des personnes interrogées déclarent utiliser une protection solaire, seulement 20% d’entre elles n’en appliquent qu’une seule fois dans la journée et 19% s’en passent totalement.
Au total, 40% des Français n’en utilisent, «soit jamais, soit insuffisamment», insiste l’organisation professionnelle dans un communiqué. Les plus réfractaires aux crèmes solaires, dans cette population sont les hommes, dont 27% n’utilisent jamais ces produits, et les plus de 65 ans, avec 30% de non utilisateurs.
«Parmi les explications possibles, 76% déclarent redouter que les produits de protection solaire contiennent des ingrédients toxiques pour la santé», souligne la Febea. Même si 83% des Français estiment que les marques de cosmétiques ont fait des progrès en matière d’efficacité et de protection de l’environnement, 86% d’entre eux jugent que ces produits polluent l’environnement.
Les jeunes moins sensibles aux dangers du soleil
Pour autant, ils n’ignorent pas tous les dangers du soleil sur la peau. Le sondage relève que 40% des personnes interrogées «cherchent avant tout à se protéger des risques pour la santé, comme le cancer». Un chiffre en progression de 4 points en un an, certes, mais qui masque une réalité plus nuancée : les jeunes, en effet, y sont moins sensibles, avec seulement 30% des 18-24 ans qui mentionnent cette motivation sanitaire comme prioritaire.
Pour le nouveau président de la Febea, Emmanuel Guichard, les résultats de ce sondage montrent que «les entreprises cosmétiques doivent poursuivre leurs démarches de pédagogie sur la sécurité des produits pour la santé et sur tout ce qui est mis en place pour limiter leur impact environnemental (biodégradabilité des formules, résistance à l’eau…)».
Sondage réalisé les 31 mars et 1er avril 2021, auprès d’un échantillon de 1015 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.