Entre janvier et juin, L’Oréal a augmenté son bénéfice net de 4%, à 3,35 milliards d’euros au premier semestre., tandis que les ventes du groupe français atteignaient, au cours de la même période, 20,57 milliards d’euros, en hausse de 12% sur un an, selon les chiffres que le numéro un mondial des cosmétiques a publiés à la fin du mois de juillet.
«Compte tenu du contexte, nous sommes très contents. Le marché mondial de la beauté était à +10%, nous sommes à nouveau au-dessus du marché», a déclaré à l’AFP Nicolas Hieronimus. D’après le directeur général du groupe, «avec des taux d’intérêt plus élevés, certains types d’achats comme l’immobilier ou l’automobile sont reportés et donc les revenus disponibles pour se faire plaisir avec la beauté restent positifs».
Conséquence : «la demande de produits de beauté reste plus haute que jamais», assure-t-il, en soulignant que «la beauté est le premier sujet sur TikTok» et «les recherche Google sur le sujet sont en augmentation de 15%».
Nette reprise en Chine de la division Luxe
Pour L’Oréal, cela s’est traduit par une hausse de l’activité de toutes les divisions. La branche Grand public (Garnier, Maybelline, Mixa…) fait «sa meilleure croissance semestrielle», selon le directeur général. Les ventes ont augmenté d’un milliard d’euros (+13,1%) au premier semestre par rapport à la même période en 2022 pour atteindre 7,7 milliards d’euros.
Les ventes de la division Luxe (Yves Saint Laurent, Lancôme, Prada…) ont progressé, quant à elles, de 6,1% à 7,3 milliards d’euros, tirées par «une progression à deux chiffres en Europe, en Amérique du Nord et dans les pays émergents», détaille un communiqué.
«En Chine continentale, L’Oréal luxe a connu une reprise remarquable au cours du deuxième trimestre avec des ventes en croissance à deux chiffres et atteint des nouveaux records de part de marché», poursuit le groupe français, qui devrait ajouter à son portefeuille Luxe au second semestre la marque australienne Aesop valorisée à 2,52 milliards d’euros.
Les produits professionnels « superforment »
De son côté, la division des Produits professionnels «surperforme son marché avec une croissance remarquable notamment en Chine continentale et en Inde, ainsi qu’au Royaume-Uni», poursuit L’Oréal, soit +6,9% à données publiées au premier semestre.
Sur le marché du soin du cheveu, la croissance est tirée par Kérastase, «avec le très bon démarrage de sa gamme antipelliculaire Symbiose, et par L’Oréal Professionnel grâce au succès de Metal Detox», tandis que l’activité coloration est soutenue par ses gammes Shades EQ de Redken et Inoa de L’Oréal Professionnel.
Enfin, la division «Beauté Dermatologique» (Vichy, La Roche-Posay…), ex-Cosmétique active, affiche la meilleure progression (+29,5%), à 3,3 milliards d’euros, «progressant nettement plus vite que le marché très dynamique de la dermocosmétique».
L’Europe affiche une forte progression
Sur le plan géographique, l’Europe effectue «une performance remarquable», souligne L’Oréal, avec une progression de 16,6%, à 6,5 milliards d’euros tirée par la zone Allemagne-Autriche-Suisse, la France et le Royaume-Uni. L’Asie du Nord est quasi stable à 5,6 milliards d’euros (+0,6%) avec un marché chinois qui «s’est redressé progressivement».
En Amérique du Nord, alors que d’autres groupes comme LVMH ou Richemont ont vécu un ralentissement de leurs ventes, celles de L’Oréal sont en hausse de 14,7% à 5,3 milliards d’euros, avec une croissance «portée par toutes les divisions».
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