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La crise n’épargne pas les salons de coiffure, pourtant ouverts

esthéticienne essentielle 2

Bien malgré eux, les salons de coiffure, également très éprouvés par les précédents confinements, se retrouvent au cœur d’une polémique, après la décision du gouvernement de les maintenir ouverts. Pour autant, les difficultés n’ont pas disparu. 

Cette fois, ils n’ont pas été contraints de baisser leur rideau. Certains anticipaient le pire, mais, par un tour de passe-passe administratif, le verdict bureaucratique leur a été favorable. Une décision saluée comme une victoire, même si bon nombre d’entre eux partagent l’inquiétude de leurs collègues de l’esthétique.

Ce soulagement n’aura été que de courte durée pour bon nombre de coiffeurs. Car, face aux circonvolutions bureaucratiques, les clients, eux, sont déboussolés. Dans l’Yonne, le secteur afficherait 30 à 40% de chiffre d’affaires en moins depuis le début de ce drôle de confinement, selon France Bleu.

«Les clients sont perdus, ne savent pas s’ils peuvent venir, s’ils peuvent se déplacer ou non…. Ils ont peur d’avoir une amende ! Si c’était plus clair, on n’aurait pas ce problème», explique la gérante du salon «New Styl», Maria Ramalho, à Migennes. En attendant, les factures tombent, «on ne nous fait pas de cadeaux», ajoute la coiffeuse.

Une exception ? Pas vraiment. La profession constate que les clients ne savent toujours pas s’ils peuvent se déplacer. Ces derniers hésitent, ne sachant pas ce qui est autorisé : 10 km, 30 km ?… «Généralement, c’est plutôt la course. Là, mon agenda est quasiment vide, j’ai deux à trois clients par jour, et encore. C’est désespérant. La première semaine de confinement, c’était pire», confirme à Ouest-France Laurence Avignon, patronne de «Coiffure Attitude»​, à La Chapelle-Saint-Rémy (Sarthe).

Même constat à Toulouse, au cours de la première semaine. Nous avons environ 20 % d’appels en moins, et une forte baisse de la prise de rendez-vous. C’est encore difficile à chiffrer, mais nous enregistrons beaucoup moins de réservations pour les prochains jours… Cela s’annonce plus mou sur l’ensemble du mois d’avril», s’inquiétait Romain Mouynet, président de l’Union nationale des entreprises de coiffure (Unec) Occitanie, cité par la presse locale.

« On va devenir quoi à force ? »

Il n’y a pas que la fréquentation qui est en berne pour ces salons. «La vie, c’est un ensemble de commerces. Nous nous complétons tous ! Alors, comme la moitié des magasins sont fermés, c’est pas génial. L’ambiance n’est pas la même. Tout est un peu triste», lâche Brigitte Sabatier, responsable de Brig’coiff à Brioude, en Haute-Loire.

«Moralement, l’année a été très difficile. Notre commerce, c’est toute notre vie ! On va devenir quoi à force ? Je ne vois pas comment, ni quand on pourra enfin s’en sortir…», acquiesce sa collègue, Cathy Fayolle, propriétaire du salon «Diminutif» dans la même ville, également citée par La Montagne.

Cas extrême : Virginia Begnis, à Nice, a été contrainte de vivre dans son salon. «Après avoir perdu près de 50% de son chiffre d’affaires, elle a dû choisir entre son appartement ou le métier qu’elle exerce depuis 30 ans», rapporte Le Parisien. La vente de son logement lui a permis de continuer à payer le loyer et les charges de son établissement.

Pour autant, les coiffeurs n’oublient pas leurs collègues dont les établissements sont fermés.

«Nous sommes contents d’ouvrir, mais nous ne comprenons pas pourquoi les instituts de beauté ne sont pas considérés ‘essentiels’, au même titre que la coiffure. Nous avons les mêmes protocoles sanitaires ! À l’arrivée, cela met le doute dans la tête des clients, qui ne savent plus qui est ouvert, ou non…», regrette Romain Mouynet.

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